Portraits de féministes

Portrait d’écrivaines, journaliste, intellectuelles, féministes.

Ces portraits ne sont pas libres de droits - aucune reproduction n'est autorisée. Pour plus d'informations prenez contact avec la photographe.

Cette série est composée de portraits d’écrivaines, journalistes ou universitaires, activistes, féministes et souhaite donner une nouvelle visibilité au portrait de femmes en faisant bouger les lignes et les points de vue du regard photographique.

Afin d’établir un dialogue entre leur « représentation photographique » et leurs écrits, j’ai proposé aux autrices de sélectionner parmi leurs ouvrages, une citation qu’elles souhaitaient voir associée à leur portrait.

Cette série est réunie dans une exposition de tirages 40 x 60 cm. Une partie est publiée aux Éditions iXe.
La mairie de Paris, par l'intermédiaire de la Bibliothèque Marguerite Durand a acquis en 2018 certain de ces portraits.

Le livre, en complément de l’exposition, présente une réflexion que je mène sur le langage des images, en particulier ici, sur le type de lumières utilisées dans la photographie de portrait en studio, que l’on soit une femme ou un homme.

Extrait : " Nous sommes sous l’influence quotidienne d’une production d’images véhiculant des stéréotypes que ce soit dans le monde de l’entreprise et des institutions publiques, dans celui de la publicité et de la mode.

Traditionnellement dans la photographie de portrait, la mise en œuvre de la lumière utilisée pour les hommes est différente de celle utilisée pour les femmes. Généralement, les hommes sont portraiturés de façon «plus réaliste» avec des lumières contrastées, directes, utilisant l’ombre pour sculpter le visage. Une cicatrice, des rides ou de simples poils, peuvent être une mise en valeur du visage.

En revanche, pour le portrait de femme tout est « adouci », les lumières sont enveloppantes, sans trop d’ombres foncées, en utilisant parfois des effets pour « flouter » car même le grain de la peau ne doit pas apparaître.

En somme, les traits d’une femme s’effacent subtilement pour que le portrait soit réussi alors que ceux d’un homme s’affirment.

Avec ce travail, je ne cherche pas à photographier des femmes comme on photographierait des hommes. Mais je redistribue ces règles en réalisant des portraits de femmes, sans autre stylisme que le leur, avec des lumières directes et des ombres. Je m’intéresse au sujet qui se présente à moi et tente de ne pas l’enfermer.

Tout en gardant cette ligne de recherche, je souhaite leur rendre hommage comme sujets de leur propre portrait et leur rendre leur place dans l'histoire visuelle.»